Daspletosaurus – Un Tyran en Herbe…

Un peu plus petit que le fameux Tyrannosaurus rex, le Daspletosaurus n’en était pas moins un redoutable prédateur qui s’attaquait principalement aux dinosaures herbivores qui vivaient dans le même environnement – et à la même époque – que lui, au Crétacé supérieur, voici environ 75 millions d’années. Daspletosaurus, un nom scientifique qui signifie « effrayant lézard », vivait dans la partie ouest de l’Amérique du Nord. En tout cas, les fossiles de l’espèce décrite en 1970, Daspletosaurus torosus, proviennent de la Red Deer River, près de Steveville, dans l’Atlanta (Canada). Les paléontologistes connaissaient déjà un théropode (dinosaure bipède et carnassier), présent dans l’Alberta durant la période concernée, c’est l’Albertosaurus.

Daspletosaurus était un redoutable prédateur qui s’attaquait principalement aux dinosaures herbivores.
Un prédateur redoutable
Daspletosaurus pouvait atteindre à l’âge adulte une longueur de 8-9 mètres du museau jusqu’à la queue, ainsi qu’un poids de 3 tonnes, voire même un peu plus. Dans la gueule, il avait six douzaines de dents longues à section ovale, ou en forme de D (pour les dents situées sur le prémaxillaire au bout de la mâchoire supérieure). Comme tous les Tyrannosauridés, Daspletosaurus possédait une vue stéréoscopique qui lui permettait d’avoir un large champ de vision et aussi de déceler le moindre mouvement d’une éventuelle proie… L’orbite oculaire était un grand ovale, bien visible sur les fossiles, intermédiaire entre la forme ronde de l’orbite de Gorgosaurus, et la forme en « trou de serrure » typique du Tyrannosaurus rex. Daspletosaurus possédait des crêtes autour des yeux (sur l’os lacrymal, l’os postorbitaire, et l’os jugal). Bien sûr, son aspect extérieur était à peu près le même que celui des autres tyrannosauridés, avec un cou court en forme de S, supportant un crâne massif, de près d’1 m de long (contre 1,5 m pour le tyrannosaure).
Un carnassier bipède
Tout comme les autres membres de sa famille zoologique, Daspletosaurus était bipède et marchait sur les seuls membres postérieurs, munis de pieds à 4 orteils (même si le 1er orteil ou hallux ne touchait pas le sol). Les « bras » ne possédaient que 2 doigts ; ils étaient très petits, même si Daspletosaurus avait les plus longs membres antérieurs (en proportion) dans le groupe des tyrannosauridés. Quant à la queue, longue et épaisse, elle servait surtout de contrepoids à la tête et au torse, lorsque l’animal marchait ou courait. Le centre de gravité du corps était ainsi placé au-dessus des hanches. Daspletosaurus était exclusivement carnivore et n’hésitait pas à attaquer tout autre animal qui habitait son territoire, et aussi sans doute tout rival potentiel qui y pénétrait… Grâce à la puissance des muscles de la nuque et du cou, il était en mesure d’arracher d’énormes morceaux de viande de sa proie, après l’avoir mordue jusqu’à l’os à l’aide de ses dents tranchantes !
La découverte de « l’effrayant lézard »
Elle se fit en deux temps car, si le fossile a été trouvé en 1921 par le fameux paléontologue Charles H. Sternberg, il a fallu attendre 1970 pour qu’il fût décrit par Dale Russel qui créa un genre nouveau : Daspletosaurus (ce qui en grec ancien signifie « effrayant lézard »). Quand au nom d’espèce « torosus », il signifie « musclé » : on a donc Daspletosaurus torosus, ou « l’effrayant lézard musclé ». Pourquoi ce délai de presque 50 ans ? Sternberg avait mis au jour un crâne, une épaule, un membre antérieur, le pelvis, des vertèbres et un fémur, mais devant ces restes, il pensa avoir affaire à une espèce d’un genre déjà connu : Gorgosaurus. Ce n’est donc que bien plus tard que Russell, en reprenant l’étude de ces ossements fossiles, avait conclu à un genre distinct qu’il nomma Daspletosaurus. L’espèce-type devenait ainsi D. torosus. Tout cela fut corroboré en 2001 par la découverte d’un squelette complet, retrouvé dans la même formation géologique (formation d’Oldman) dans l’Alberta, et datée du Campanien moyen (Crétacé supérieur, entre 77 et 76 millions d’années).
D’autres espèces de Daspletosaurus ?
Dans les années 2000, deux ou trois espèces nouvelles ont été attribuées au genre Daspletosaurus, mais dans l’attente d’une publication scientifique, elles sont encore désignées sous le nom de Daspletosaurus spec. Un spécimen qui avait été collecté par Barnum Brown en 1914 fut exposé au Field Museum de Chicago et étiqueté en tant qu’Albertosaurus libratus, mais on pense maintenant que le spécimen doit être réattribué au genre Daspletosaurus. Il en va de même d’un fossile rapporté en 1990 du Nouveau-Mexique et attribué initialement au genre Aublysodon. Ce spécimen et quelques autres ont été reconnus comme appartenant au genre Daspletosaurus, puis une étude de 2010 a montré qu’il pourrait s’agir d’un tyrannosauridé plus primitif, appelé Bistahieversor. Il faut dire qu’il y a des divergences d’appréciation chez les paléontologistes quant à l’âge géologique de la formation Kirtland dans laquelle le spécimen a été retrouvé. Certains estiment qu’il s’agit d’une couche du Campanien supérieur, tandis que d’autres la pensent plus récente, provenant d’un étage du Maastrichtien (vers 70 millions d’années) !
Un autre tyrannosauridé, provenant de la formation géologique « Two Medecine » dans le Montana, serait une espèce intermédiaire entre Daspletosaurus et Tyrannosaurus. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude publiée en 1992 par le paléontologue américain Jack Horner et son équipe. Dans cette même couche sédimentaire datée du Campanien supérieur, on a retrouvé un squelette partiel dont la caractéristique était de posséder en dedans de la cavité abdominale les restes d’un hadrosaure juvénile (un dinosaure herbivore à « bec de canard »). Ce spécimen a également été attribué au genre Daspletosaurus, mais sans précision de l’espèce. Toujours dans la formation « Two Medecine », d’autres restes fragmentaires pourraient être rattachés au genre Daspletosaurus. Dans l’attente d’une étude plus détaillée, le paléontologue Philip J. Currie pense que ces fossiles représentent une espèce distincte de Daspletosaurus.
Perspectives évolutives
Tout le monde connaît le fameux Tyrannosaurus rex, qui selon certains auteurs, descendrait d’ailleurs en droite ligne du Daspletosaurus – à moins qu’il n’en fût que le petit-cousin aux proportions gigantesques… En tout cas, Daspletosaurus appartient à la sous-famille des Tyrannosaurinés parmi la famille des Tyrannosauridés, avec les genres : Tarbosaurus, Tyrannosaurus, Alioramus et quelques autres. Ce sont en général des colosses robustes, aux dents tranchantes, et aux crânes plus gros, proportionnellement que ceux de l’autre sous-famille, les Albertosaurinés, comprenant les genres Albertosaurus et Gorgosaurus. Leur charpente osseuse est plus fine, le crâne plus petit et les tibias proportionnellement plus grands que ceux des Tyrannosaurinés. De plus, chez ces derniers, la crête sagittale se poursuit des os pariétaux jusqu’aux os frontaux.
Mais ce que l’on sait moins, c’est que les tout premiers Tyrannosauridés étaient de toutes petites créatures qui vivaient dans l’ombre de dinosaures prédateurs beaucoup plus grands qu’eux, près de cent millions d’années avant Daspletosaurus ou T. rex ! Peut-être ces lointains ancêtres avaient-ils des plumes, et ressemblaient plutôt à des oiseaux ? Les paléontologues ne pensent pas qu’ils pouvaient voler. Les plumes jouaient plutôt le rôle d’isolant thermique : en l’occurrence, un système plus performant que les écailles des reptiles, surtout si l’on se place dans la perspective que ces tout premiers Tyrannosauridés avaient le sang chaud, comme aujourd’hui les oiseaux ou les mammifères.
Des plumes pour la parade ?
De telles plumes servaient sans doute surtout à parader : le mâle cherchant à se montrer dans ses plus beaux atouts pour gagner la confiance des femelles ! Certains auteurs pensent que des tyrannosauridés plus tardifs, comme Daspletosaurus ou Tyrannosaurus, avaient encore quelques plumes, ou alors, il les perdaient en grandissant. Tels des oisillons, les jeunes au nid auraient ainsi eu un duvet de plumettes isolantes pour rester au chaud. C’est en tout cas ce que l’on voit sur un fossile trouvé en Chine, Dilong paradoxus, qui était peut-être un ancêtre des grands tyrannosauridés nord-américains, et vivait il y a 130 millions d’années, soit une cinquantaine de millions d’années auparavant.
Dans une perspective évolutionniste, on peut penser qu’à l’âge adulte, un prédateur comme Daspletosaurus n’avait plus besoin de revêtement isolant. En effet, quand un organisme augmente en taille et en volume, sa capacité à retenir de la chaleur fait de même (car le rapport surface/volume diminue). On peut envisager qu’un revêtement de plumes deviendrait vite un handicap pour un gros saurien, car susceptible de provoquer une élévation excessive de la température corporelle, notamment pendant l’effort ! Seuls les bébés pouvaient avoir un duvet fourni, mais les plumes ont été perdues au fur et à mesure que la taille s’élevait chez l’adulte, qui risquait autrement un « coup de chaleur », d’autant que la période du Crétacé se caractérisait par de nombreux épisodes chauds, même sous des latitudes tempérées comme dans l’Alberta ou le Montana.
Gorgosaurus, un rival ?
En Amérique du Nord, Daspletosaurus n’était pas seul à écumer les grandes steppes et prairies à la recherche de dinosaures herbivores… Il y avait aussi Gorgosaurus. Il s’agissait également d’un tyrannosauridé, appartenant à la sous-famille des Albertosaurinés, donc de constitution un peu moins robuste, et sans doute plus commun, ce qui permet d’expliquer cette coexistence. Pour que deux grands prédateurs de tailles similaires puissent vivre en bonne entente dans la même région, il faut qu’il y ait des facteurs environnementaux (ou comportementaux) qui limitent la compétition entre eux : chacun de son côté, c’est la solution au problème ! Les paléontologues ont bien sûr cherché à savoir comment les deux carnassiers géants faisaient pour « vivre ensemble »… Dale Russel a ainsi émis l’hypothèse que Gorgosaurus devait chasser plutôt les hadrosaures, tandis que Daspletosaurus, moins véloce, jetait son dévolu sur les gros cératopsiens (dinosaures cuirassés à cornes et à collerette).
En d’autres termes, le plus costaud s’attaquait au plus gros et au mieux armé d’un point de vue défensif… laissant aux plus véloces le soin de pourchasser les herbivores à bec de canard. C’était donc un partage des compétences et des proies. Bien sûr, comme nous l’évoquions un peu plus haut, on a retrouvé dans la cavité abdominale d’un Daspletosaurus les restes d’un jeune hadrosaure, ce qui montre bien que l’occasion s’y prêtant, les dasplétosaures ne dédaignaient pas le gibier habituellement réservé à leur cousin Gorgosaurus ! D’autres chercheurs ont aussi suggéré que, même s’il y avait eu chevauchement en quelques points, les deux tyrannosauridés avaient une répartition différente, ce qui limitait la compétition. Ainsi, Gorgosaurus devait être plus abondant dans le nord de l’Alberta, tandis que Daspletosaurus était plus fréquent dans le sud. Cela correspondait sans doute aussi à des préférences écologiques, partagées également par leurs proies respectives : les hadrosaures ou les cératopsiens…
Quand deux « costauds » se rencontraient
Les membres inférieurs de Daspletosaurus, ridiculeusement petits et terminés par 2 griffes comme chez son grand cousin, Tyrannosaurus, n’étaient pas très adaptés pour combattre, même un inoffensif herbivore. Par ailleurs, l’animal avait bien du mal à tenir en équilibre, et s’il venait à être déséquilibré, puis renversé, il pouvait avoir de sérieuses difficultés à se remettre debout ! Chez une espèce voisine, l’Albertosaurus, le paléontologiste Philip J. Currie pensait à des habitudes de « chasses en groupe ». Il suggérait que les plus jeunes membres d’une « tribu » étaient chargés de rabattre d’éventuelles proies vers les adultes, plus puissants mais aussi moins véloces… Parfois il devait arriver que Daspletosaurus rencontrait un adversaire à sa mesure, le cératopsien Styracosaurus. Imaginons que les deux protagonistes soient seuls, se livrant à un corps-à-corps. En cas de combat, lequel des deux dinosaures géants allait-il remporter la victoire ?
Quand l’herbivore était bien campé sur ses quatre pattes, il ne devait pas être facile à renverser. A l’inverse, le Daspletosaurus pouvait être aisément déséquilibré, les deux petits bras ne lui étant pas d’une grande utilité pour rétablir la balance. Une fois le carnivore à terre, il était facile pour le Styracosaurus de décamper, ou de mettre à mal son adversaire au moyen de ses cornes pointues ! Ce qui comptait, c’était d’éviter le coup de gueule mortel porté au cou, un endroit très vulnérable chez l’herbivore, malgré la protection de la collerette. Cette dernière avait aussi le désavantage de constituer un angle mort vers l’arrière et les côtés, chez un animal comme Styracosaurus qui n’avait déjà pas un champ de vision très important, du fait de la disposition des yeux sur les côtés de la tête, alors que Daspletosaurus avait les yeux disposés vers l’avant, comme les prédateurs modernes (loups ou félins), avec en prime une bonne vision du relief, ce qui était décisif pour bien porter les coups… On le voit, en cas de « duel », chacun des deux protagonistes avait réellement sa chance. Mais souvent le combat devait se terminer par un « match nul » : les deux grands dinosaures, après s’être défiés et jaugés, n’avaient plus guère le choix que… de passer chacun leur chemin !
Les Daspletosaurus entre eux
Entre eux, les tyrannosauridés ne s’aimaient pas forcément d’amour tendre… On a ainsi retrouvé dans la formation de « Dinosaur Park » le crâne d’un jeune Daspletosaurus qui présentait des traces de morsures infligées par l’un de ses congénères. En tout cas, les marques ont cicatrisé, ce qui laisse penser que l’animal a survécu un certain temps. Mieux, dans la même formation géologique, on a mis au jour le fossile d’un Daspletosaurus adulte qui montre des marques de morsures similaires. L’agressivité de ces animaux n’était donc pas dirigée seulement contre les jeunes, mais concernaient aussi les individus dans la fleur de l’âge qui se livraient entre eux à des attaques, liées sans doute à des questions de hiérarchie sociale. Bien sûr, on ne saura jamais si ces morsures ne doivent pas être attribuées à des tyrannosauridés d’une espèce voisine, mais l’agression faciale entre individus de la même espèce est très commune parmi les prédateurs, jusqu’à notre époque contemporaine.
On a pu mettre également en évidence de telles « morsures à la face » sur d’autres restes de tyrannosauridés, comme Tyrannosaurus et Gorgosaurus. Les paléontologues Darren Tanke et Philip Currie ont émis l’hypothèse que ces morsures faciales étaient dues à la compétition intraspécifique (au sein de l’espèce) pour le territoire, ou bien pour la dominance dans un groupe social composé de plusieurs dizaines d’individus, jeunes et adultes. On a par ailleurs des preuves paléontologiques que Daspletosaurus vivait bien en groupes sociaux de ce type. Dans un niveau riche en fossiles de la formation « Two Medecine » dans le Montana, on a retrouvé les restes de 3 Daspletosaurus, dont un adulte, un adolescent et un juvénile. Il semblerait d’ailleurs que les sauriens étaient en train de se nourrir de plusieurs hadrosaures retrouvés au même endroit, et portant les traces de marques de dents. Le contexte géologique permet de préciser que tous ces restes n’avaient pas été charriés par les rivières, mais que les sauriens ont été ensevelis in loco, pour une raison que les paléontologistes bien entendu ignorent. En tout cas, les dasplétosaures formaient vraisemblablement pour chasser une meute ou un groupe tribal, où chacun avait sa fonction, même si certains scientifiques émettent encore des doutes à ce sujet, suggérant que les interactions sociales au sein d’un groupe de Daspletosaurus étaient plutôt du même ordre que chez les « dragons de Komodo » actuels, où les individus se massent autour de carcasses d’animaux tués ou agonisants, sans jouer de rôle précis, s’en prenant même parfois à leurs congénères…
Daspletosaurus au musée
Trois des sept spécimens connus de Daspletosaurus torosus se trouvent au Musée canadien de la Nature, dont le spécimen-type découvert par Sternberg et décrit par Russel. Le squelette a été monté pour être exposé, avec des os moulés provenant d’autres individus. On appelle ce type de spécimen, comprenant des os ou répliques de plusieurs individus, un « spécimen composite ». On peut également voir au Musée canadien de la Nature, dans la nouvelle « Galerie des fossiles Talisman Energy » un modèle grandeur nature de Daspletosaurus torosus dans une scène, telle qu’elle a pu se dérouler vers la fin du Crétacé : deux des grands carnivores aux dents acérées sont en train de fondre sur un groupe de chasmosaures (Vagaceratops irvinensis, un genre de cératopsien aux cornes courtes), tandis que, juste à côté, trois petits théropodes connus sous l’appellation Troodon formusus, sont témoins de l’attaque. Sans doute attendent-ils pour se repaître la fin du repas !
La fin d’une époque…
Au Crétacé supérieur, le monde des reptiles était dominé en Amérique du Nord par de grands théropodes bipèdes dont Daspletosaurus était l’un des représentants les plus fameux. Mais les prémisses du déclin apparaissaient déjà. Peut-être le nombre des dinosaures herbivores géants avait-il déjà considérablement diminué sous le règne des puissants carnassiers – Tyrannosaurus rex en particulier ? Bien sûr, il s’est passé quelque chose de bien terrible au niveau planétaire : impact d’astéroïde ou volcanisme exacerbé, qui provoqua de grands bouleversement climatiques durant plusieurs milliers d’années. Cela eut notamment pour effet de modifier drastiquement l’équilibre de la végétation. Comme la lumière solaire peinait à parvenir jusqu’au sol, beaucoup de plantes moururent et des forêts entières disparurent. Privés de leur alimentation habituelle, les grands sauropodes eurent beaucoup de peine à survivre. Ils devinrent en outre des proies faciles pour les prédateurs, ce qui provoqua leur extinction, puis dans la foulée, celle des dinosaures carnivores !

Les daspletosaures formaient vraisemblablement pour chasser une meute ou un groupe tribal, où chacun avait sa fonction.
Finalement, les grands sauriens s’éteignirent. Ils allaient être remplacés par d’autres animaux, les mammifères, qui étaient apparus au Trias, mais qui passèrent les millions d’années qui suivirent dans l’ombre des dinosaures, se réfugiant dans les terriers et évitant soigneusement de croiser leur route ! Bien leur en prit, parce que c’est sans doute ainsi que les mammifères survécurent aux grands cataclysmes planétaires qui marquèrent cette période géologique… Peu après, à l’ère Tertiaire, ces mêmes mammifères allaient constituer le groupe animal le plus important et le plus dynamique. Et c’est un représentant des primates, l’homme qui, à l’ère Quaternaire, voici 3 millions d’années environ, allait tirer son épingle du jeu, avec les conséquences que nous savons !
Max Gubbio, chercheur scientifique
Bibliographie
– BAKKER, Robert T. : « Le ptérodactyle rose et autres dinosaures » – Armand & Colin, coll. Evolutions, 1990.
– CARPENTER, Kenneth : « The Carnivorous Dinosaurs » – Indiana University Press, 2005.
– GRZIMEK, Bernard : « Le Monde animal en 13 volumes » – Ed. Stauffacher, 1974.
– WIKIPEDIA, l’Encyclopédie en ligne.
– Nature.ca/discover/treasures/foss/tr4/dasmus_f.cfm